Gustav Wilhelm Gessman (1860-1924), officier militaire, écrivain et occultiste autrichien présente un aperçu des méthodes de magnétisme et d’hypnose dans son livre Magnetismus und Hypnotismus, paru en 1895. Il prend en compte les origines, l’évolution historique, les méthodes et les manifestations. Son travail est une présentation de ce domaine avec une attention particulière aux relations entre le magnétisme minéral, le magnétisme dit animal et l’hypnotisme.
Voici sa méthode d’hypnotisation :
« Je choisis parmi la société une personne à l’air pâle et nerveux, les yeux exaltés, et je lui dis qu’il se trouve dans mon organisme un fort développement d’électricité, qui me permet d’électriser les sujets qui ne sont pas trop robustes. Pour le prouver, je lui fais saisir avec les deux mains deux doigts de la main droite.
Quelques minutes après, je lui demande si elle sent quelque chose. Si elle est hypnotisable, elle répond d’ordinaire qu’elle sent comme une formication et un engourdissement des bras et de la partie supérieure du corps.
Je dis alors : Serrez ma main – davantage – encore davantage – là ! Maintenant vous ne pouvez plus lâcher ma main ! Et il en est ainsi.
En passant ma main gauche sur ses bras, je fortifie la crampe musculaire, en sorte qu’elle ne peut lâcher ma main, même sur mon ordre. Un souffle sur la main et l’assurance qu’elle est libre chasse immédiatement la crampe.
Cette expérience me donne la preuve certaine que la personne se prête à l’hypnose véritable, qui a lieu de la manière suivante :
Je m’assieds en face d’elle, je lui fais fermer les yeux, je prends ses mains dans les miennes, de façon que les quatre pouces sont appuyés les uns contre les autres, je la prie de demeurer tranquille et de ne pas résister à l’envie de sommeil qui apparait.
Quand elle sommeille – d’habitude au bout de deux à dix minutes – je rends le sommeil profond par des passes sur la tête et la poitrine et j’essaie d’amener la dormeuse à parler ce qui réussit facilement quand je place une main sur sa tête, je saisis avec l’autre une de ses mains et je demande, près du creux de l’estomac : M’entends-tu ? Souvent il faut répéter cette question quatre ou cinq fois avant d’obtenir une réponse à voix très basse.
Le moment est alors venu de continuer les expériences. Toutefois, il faut s’arrêter là la première fois pour ne pas fatiguer les sujets. »
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