Pour un praticien en PNL, il est essentiel de posséder des bases solides en psychologie sociale et de comprendre les biais cognitifs pour mieux accompagner ses clients.
Ces biais et principes psychologiques influencent fortement la façon dont les individus fixent, poursuivent et atteignent leurs objectifs.
En les identifiant et en les comprenant, un praticien peut adapter ses interventions pour guider les clients dans leurs objectifs et les aider à surmonter les obstacles. Voici un aperçu des principaux biais cognitifs et concepts psychologiques clés pour un praticien en PNL.
Que sont les biais cognitifs et pourquoi est-il essentiel de les connaître ?
Un biais cognitif est une déformation ou une tendance systématique dans la manière dont nous percevons, traitons et interprétons les informations. Ces biais influencent nos pensées, nos décisions et nos comportements, souvent de manière inconsciente. Ils agissent comme des filtres mentaux qui colorent notre vision du monde et affectent nos réactions.
Pour un praticien en PNL, connaître ces biais est crucial, car ils déterminent comment les clients perçoivent et interagissent avec leur environnement. En identifiant les biais cognitifs de leurs clients, les praticiens peuvent :
- Adapter leurs interventions : en reconnaissant les schémas mentaux limitants.
- Faciliter le changement : en aidant les clients à adopter des perspectives nouvelles.
- Améliorer la communication : en comprenant et en répondant aux modes de pensée des clients.
1. Priming (Amorçage) : L’influence subtile de notre environnement
L’amorçage est un processus par lequel l’exposition à un stimulus influence nos comportements et perceptions ultérieures sans que nous en soyons conscients. Les psychologues John A. Bargh et Lawrence E. Williams ont démontré que les participants qui tenaient une tasse de café chaud percevaient les autres comme plus chaleureux, tandis que ceux ayant tenu une tasse froide les voyaient de manière plus distante. En PNL, l’amorçage peut être utilisé pour conditionner positivement le client avant une session, en activant des états d’esprit constructifs (états ressources). Cela permet de créer un environnement favorable à la fixation d’objectifs et à la motivation.
2. Biais de Cohérence et d’Engagement : Rester fidèle à ses actions
Le biais de cohérence et d’engagement reflète notre tendance à rester en accord avec nos engagements passés. Robert Cialdini, psychologue et auteur de “Influence et Manipulation”, a étudié ce phénomène, montrant que les gens ont tendance à agir en accord avec leurs engagements pour maintenir une image cohérente. En coaching PNL, exploiter ce biais est crucial lors de la fixation d’objectifs. En incitant le client à s’engager publiquement ou à aligner ses objectifs avec ses valeurs, le praticien peut renforcer sa motivation et sa détermination.
3. Biais de l’Influence Sociale : Le pouvoir du groupe
Étudié par Solomon Asch, le biais de l’influence sociale démontre notre tendance à nous conformer aux comportements et opinions du groupe, même contre notre jugement initial. En PNL, comprendre cette influence est essentiel. Le praticien peut encourager le client à s’entourer de personnes positives et inspirantes, créant un environnement social favorable à la réalisation de ses objectifs.
4. Biais de Conformité aux Rôles Sociaux
L’expérience de Stanford illustre ce biais, qui nous pousse à adopter des comportements en fonction des attentes liées aux rôles que nous occupons. Dans cette étude, menée par Philip Zimbardo en 1971, des participants ont été assignés au hasard pour jouer le rôle de “gardiens” ou de “prisonniers” dans une prison simulée. Très rapidement, les “gardiens” ont adopté des comportements de plus en plus autoritaires, tandis que les “prisonniers” sont devenus soumis et dociles. Ce changement radical montre comment l’assignation à un rôle social peut influencer nos attitudes. En PNL, comprendre ce biais aide les clients à prendre conscience des rôles qu’ils jouent et de l’influence de leur environnement.
5. Biais d’Espérance : La leçon de l’expérience des rats
Le biais d’espérance souligne l’impact de l’espoir sur la persévérance. Curt Richter a mené une expérience où des rats étaient placés dans de l’eau, et après une heure ils se noyaient. Lorsqu’ils étaient sauvés puis remis dans l’eau, ils pouvaient nager jusqu’à 60 à 80 heures, démontrant que l’espoir de secours renforce la capacité à surmonter les épreuves. En PNL, cela souligne l’importance de renforcer l’espoir chez les clients en introduisant des “petites victoires” pour accroître leur résilience.
6. Biais de Représentativité (Kahneman) : L’illusion du hasard
Daniel Kahneman explique que nous avons tendance à interpréter des séquences aléatoires comme si elles répondaient à une logique. Par exemple, si une personne réussit trois projets de suite, nous attribuons ce succès à ses compétences, même si le hasard joue un rôle. Reconnaître le rôle du hasard aide les clients à ne pas se décourager face aux échecs ni à se surestimer en cas de réussite. En PNL, cela incite à multiplier les actions pour augmenter les chances de succès.
7. Biais de Confirmation : Remettre en question ses croyances
Le biais de confirmation nous pousse à rechercher et interpréter les informations qui confirment nos croyances, tout en ignorant celles qui les contredisent. En PNL, il est essentiel d’éviter une approche centrée sur les “pourquoi” du problème, car elle renforce les croyances existantes. Le praticien aide le client à explorer d’autres perspectives en posant des questions qui ouvrent de nouvelles possibilités.
8. Biais de Projection : Comprendre l’autre
Le biais de projection nous amène à projeter nos propres sentiments et croyances sur les autres, ce qui peut entraîner des malentendus. En PNL, le praticien aide le client à distinguer ses projections de la réalité des autres, améliorant ainsi la communication.
9. Biais de Négativité : Transformer l’état d’esprit
Notre tendance à accorder plus d’importance aux expériences négatives qu’aux positives peut amener les clients à se focaliser sur leurs échecs. Le praticien en PNL utilise cette connaissance pour encourager la pratique de la gratitude, aidant le client à se concentrer sur les aspects positifs de sa vie.
10. Biais d’Ancrage : Fixer des objectifs ambitieux
Le biais d’ancrage se manifeste lorsque nous nous basons trop sur la première information reçue pour prendre une décision. En coaching PNL, cela peut conduire le client à limiter ses objectifs en se référant à ses expériences passées. Le praticien doit travailler à déconstruire ces ancres pour permettre au client d’adopter des perspectives plus ambitieuses et de s’ouvrir à de nouvelles possibilités.
11. Biais d’Autosuffisance : Prendre la responsabilité de ses échecs
Ce biais consiste à attribuer ses succès à ses propres compétences et ses échecs à des facteurs externes. Cela peut freiner le développement personnel, car il empêche le client de prendre la responsabilité de ses erreurs. Le praticien en PNL doit aider le client à développer une vision plus équilibrée et à reconnaître les domaines où il peut s’améliorer.
12. Biais de Récence : Évaluer les progrès de manière globale
Le biais de récence consiste à accorder plus d’importance aux événements récents. Par exemple, un échec récent peut pousser le client à négliger ses réussites précédentes. Le praticien en PNL encourage le client à faire un bilan global de ses progrès pour ne pas se laisser influencer uniquement par les événements les plus récents.
13. Biais de Disponibilité : Évaluer les risques de manière objective
Ce biais nous pousse à évaluer la probabilité d’un événement en fonction de la facilité avec laquelle des exemples nous viennent à l’esprit. En PNL, le praticien aide le client à adopter une vision plus objective des risques et à envisager des possibilités qui ne correspondent pas nécessairement à ses schémas de pensée habituels.
14. Biais de Surconfiance : Fixer des objectifs réalistes
Le biais de surconfiance nous amène à surestimer nos propres compétences, ce qui peut conduire à des objectifs irréalistes. Le praticien en PNL encourage le client à évaluer ses compétences de manière objective, tout en favorisant une confiance saine pour éviter la sous-estimation de ses capacités.
15. Forces des Habitudes et la Loi des 1% Cumulés
Les habitudes jouent un rôle central dans le développement personnel. La “loi des 1% cumulés”, popularisée par James Clear dans “Atomic Habits”, souligne que de petites améliorations quotidiennes peuvent entraîner des transformations significatives à long terme. Les travaux de Wendy Wood, spécialiste en psychologie comportementale, montrent que les habitudes se forment par la répétition. En PNL, le praticien aide les clients à créer des habitudes positives en se concentrant sur de petits changements constants pour instaurer des transformations durables.
Plutôt que de viser des objectifs ambitieux et parfois décourageants, il est souvent plus efficace de se focaliser sur de petites actions quotidiennes qui s’accumulent. Le praticien en PNL encourage ainsi ses clients à effectuer de petits ajustements dans leur routine, les guidant vers des comportements alignés avec leurs objectifs. Au fil du temps, ces changements mineurs deviennent des habitudes automatiques, créant ainsi des impacts puissants et durables dans tous les domaines de la vie.
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